vendredi 27 septembre 2013

La aime des pets hache...

Je ne savais pas quel titre mettre à cet article. Ne vous en faîtes pas ; il sera court. Pas comme hier ; long et ennuyeux. Mais bon, il faut bien que j'écrive !

Le matin, je prends ma voiture et je parcours une trentaine de kilomètres pour me rendre à mon boulot. C'est acceptable même si des fois j'en ai un peu marre. Mais ça va ; je n'ai pas trop de bouchons. J'en ai plus dans ma cave que sur la route...



Et quand je prends ma voiture, j'écoute le plus souvent France Culture. "Ouaaaaaah l'intello" pensait mon auditoire... Et pourtant, quel plaisir d'entendre le journal du matin et la chronique de Philippe Meyer à 7h57 (à peu près).

Alors, aujourd'hui, je fais court. Je vais vous partager ce que j'ai entendu l'autre matin. Une des chroniques de Philippe Meyer ; celle du 24 septembre. Philippe Meyer nous parle de la MDPH (d'où mon titre pour les lents d'esprit...). Il s'agit de celle du Calvados. Pour les non-initiés, la MDPH signifie la Maison Départementale des Personnes Handicapées, et sa chronique vaut le détour... !

Allez, je vous la mets là :






Bon, voilà. C'était court mais c'est souvent les meilleures ! Et puis, prenez le temps d'écouter France Culture. Personnellement, j'ai découvert cette radio depuis deux trois ans et j'ai du balayer tous mes à priori...

A tous, je souhaite un très bon week-end.


jeudi 26 septembre 2013

La mobylette bleue

Il y a de cela déjà quelques années... Que le temps file dîtes donc ! Il faut absolument écrire car très vite on se retrouve retraité et puis ensuite, on s'occupe d'autres choses. Du club de Scrabble par exemple ; ou du foyer rural. Enfin, je n'en suis pas tout à fait là et je viens vous conter l'histoire de la mobylette bleue...



Donc, il y a de cela quelques années, je travaillais en polyvalence de secteur, je reçois un jeune. Un jeune, pour le service social - et la société en général -, ça se situe entre 16 et 25 ans. Avant, ce sont des enfants ; après des grands. Certains sont grands mais restent inexorablement coincés dans la case "enfants" dans le mauvais sens du terme. Ce sont des adoltes pourrais-je dire...
Entre 16 et 25 ans, le gouvernement a mis en place le FAJ ; le Fonds d'Aide aux Jeunes. C'est une sorte de grosse enveloppe budgétaire pour apporter un soutien financier à des jeunes qui ont quelques projets qu'ils ne pourraient pas réaliser sans un "coup de pouce". N'allez pas demander une formation pour devenir astronaute ou l'achat d'une Ferrari. Il faut rester modeste mais ça dépanne bien des fois.

Je reçois donc un jeune qui a 19 ans. Appelons-le Fred. Il est venu en mobylette et, vous l'aurez deviné, elle est bleue. Une 103 Peugeot pour les amoureux des mob'. Toute une époque ! Je me rappelle de mes 14 ans où j'avais gagné une mobylette, une 105 Peugeot. J'étais monté à Paris avec deux gendarmes et j'avais défilé avec tous les autres gagnants sur les Champs-Elysées encadré par des CRS... ! J'avais les cheveux longs et le casque au bol ; Les gendarmes ils auraient bien voulu que je me coupe les cheveux mais que nenni ! Ils rageaient !

Le jeune gare sa mobylette sous ma porte fenêtre de bureau. C'est un bureau que j'aime bien. Le mardi matin, c'est jour de marché et j'effectue une permanence. C'est-à-dire que je reçois une personne toutes les demi-heures sur la matinée. Et quand il fait beau, j'ouvre cette porte fenêtre et j'entends les bruits du marché et, très souvent, les chansons françaises qui viennent du juke-box du café d'en face. Et je me mets à chanter devant les gens, à fredonner avec eux. Ca détend l'atmosphère.

Donc, Fred viens me trouver pour que je fasse un dossier FAJ. C'était, je crois, pour le financement du permis de conduire. Il a garé sa mobylette sous ma fenêtre (je suis à un étage). Il est assis en face de moi et, en sa présence, je complète son dossier et rédige mon évaluation sociale. J'ai d'ailleurs toujours procédé ainsi ; remplir l'imprimé et dire exactement ce que l'on écrit. Et en plus, la personne vous aide ! Quand elle quitte mon bureau elle sait très précisément ce que j'ai demandé, pour quelle raison, et le montant.

Je rédige et durant la rédaction nous entendons un bruit de mobylette démarrer et partir... Aïe ! Vous sentez le coup venir... ? Bingo ! Le jeune lève la tête, me regarde et me dit "Oh putain ! Je suis sûr que c'est ma mob' !". Et en deux temps trois mouvements, il quitte mon bureau, dévale les escaliers et s'aperçoit que sa mobylette bleue n'est effectivement plus là... J'appelle la gendarmerie et je leur décrit ce qui s'est passé. J'ajoute que s'ils font des rondes dans la ville, on ne sait jamais... , qu'ils nous préviennent.

Je continue mon évaluation sociale, je termine le dossier puis je décide d'accompagner Fred au commissariat pour qu'il dépose plainte. Je lui dit "on en profitera pour passer par le centre-ville ; on regardera ainsi si la mobylette n'est pas planquée dans une ruelle, une cave". La ville n'est pas grande ; à pied, nous mettons un quart d'heure pour la traverser. Arrivés vers le garage Citroën, je dis à Fred "La gendarmerie est juste là, à environ 200 mètres. Voilà. Si jamais il y a du nouveau, je vous le dirais". Et je le quitte. A ce propos, je ne sais pas si vous avez remarqué mais je vouvoie la jeunesse... Pour moi, le vouvoiement, surtout pour les jeunes, est très important. Il me permet de les placer comme une personne à part entière et de leur donner le statut d'adulte. Les faire grandir en quelque sorte.

On se sépare...

Je retourne au CMS. Le bâtiment n'est pas du tout adapté aux personnes handicapées. Ce sont de vieux escaliers qui mènent aux bureaux. On risque de se casser la gueule surtout en franchissant le seuil. Il y a à ce moment-là une petite marche perverse qui en a calmé plus d'un !
J'entre, je prends le couloir et m'en vais rejoindre la secrétaire à l'accueil. Histoire de papoter un peu et de relater les évènements. J'aime bien les secrétaires pour ça ; elles aiment discuter et réconforter les travailleurs sociaux. Alors, pensez comme cela est cool quand on peut parler un peu de nos misères !
Et tout en discutant, avec la secrétaire, nous regardons par la fenêtre qui donne sur un pont. Et que vois-je d'un seul coup sur ce pont... ?! Je vous le donne en mille...

Je regarde, je me frotte les yeux et je dis "Oooooh ! Mais on dirait la mobylette de Fred". Mais il n'y a pas Fred sur la mob ! Il y a une sorte d'ado pas fini un peu costaud sur la mob. Il porte un bonnet qui lui donne un air de gros nounours. Et il rejoint un autre ado gringalet en blouson noir. Genre Laurel et Hardy... La secrétaire dit "il ne faudrait pas qu'ils s'en aillent" ; et moi de prendre mon courage à deux mains, je sors du CMS et je vais à leur rencontre... Je m'approche d'eux (à l'époque j'ai une veste en jean alors ça impressionne un peu) et je leur dit "Mais dîtes donc, elle est à vous cette mobylette ?" Les deux ados - un peu adultes - me regardent et disent qu'ils ont trouvé la mobylette. Ben voyons !!! Voyant qu'ils commencent un peu à baliser, je leur indique que cette mob' appartient à mon ami (ça fait plus court et plus sérieux que assistant social) et puisqu'ils pensent avoir trouvé cette mobylette j'ajoute qu'ils vont bientôt devoir s'expliquer avec les gendarmes puisque ceux-ci sont prévenus. Alors le gringalet, dans tout sa splendeur et son vocabulaire d'une richesse vraiment limitée dit en gueulant (doucement) "Les flics, j'les nique, j'les nique". Et mes deux lascars de laisser la mobylette sur sa béquille et de partir sur un air de défi ; mis à part qu'ils avaient la trouille que la maréchaussée les coince...

Je les ai laissé filé. Je suis pas flic. J'ai pris la mobylette bleue ; je l'ai rangé au bas du CMS en fermant les portes ; je suis remonté au secrétariat et j'ai appelé la gendarmerie pour savoir si Fred était toujours avec eux. "Oui, oui" et d'ajouter (on est flic ou pas...) "c'était qui ces jeunes ?". Je ne les connaissais pas (ce qui était vrai) ; ils ne m'ont pas cru. Je n'ai pas insisté. Fred est revenu chercher sa belle mobylette. Les jeunes ados qui méritent une bonne fessée avait siphonné le réservoir.

Alors, connaissant la gérante de Citroën, je l'ai appelé et elle a accepté de mettre pour 10 francs (voyez si l'histoire est ancienne !) de mélange dans la mobylette de Fred. Il s'est engagé à payer la garagiste le lendemain (il n'avait pas d'argent sur lui) ce qu'il a fait normalement.

Moralité : la jeunesse, c'est comme la société ; elle est composée d'une diversité d'individus qui nous empêchent de classifier et de généraliser toute une génération. On connaît tous des jeunes et des vieux cons, non ? Et des bien aussi... !



vendredi 20 septembre 2013

La pseudo morte...

J'ai bougé sur les secteurs. Enfin, bougé, c'est imagé. Muté ; changé de lieu ; parti sur un autre secteur... J'ai fait plusieurs endroits ; plusieurs villes et villages. Et puis, j'ai alterné entre la polyvalence (l'assistant social qui reçoit la France entière - voir message précédent... ) et l'insertion. L'insertion ; drôle de terme... Est-ce qu'on ne pourrait pas trouver une formule mieux adaptée ? Aujourd'hui, on parle "d'inclusion"... Pour moi, j'ai l'impression que c'est gélatineux et que c'est mou et que ça ressemble à un œuf. Allez savoir pourquoi... ! L'inclusion sociale ; serrez les fesses, voilààààà, on va y glisser le suposocial et ça iraaaaa mieux... Bon, je déconne mais ça y ressemble un peu. On pourrait parler "d'acceptation" non ? Un contrat d'acceptation c'est pas mal... mouhais... N'empêche que "insertion" et "inclusion", j'ai souvent l'image du travailleur social qui appuie sur la tête et qui appuie appuie appuie jusqu'à ce que ça entre. Ca y est chef ! Je l'ai inséré !

Ah oui ; je disais que j'avais travaillé en polyvalence et en insertion. Donc, pour ceux qui n'y connaissent rien (voyez-vous je parle différemment de Pujadas ou Delahousse qui disent souvent "vous vous souvenez" ou bien "vous le savez déjà" ; ben non Ducon, on ne sait pas tout et ta lucarne je ne la regarde quasiment plus sauf quand j'ai envie de déprimer). Bon, en même temps, y'a pas qu'eux qui ne savent pas - ou ne veulent pas - parler correctement d'informations intéressantes et essentielles. Oh ! Et puis je m'en fous ! Lisez Bourdieu "sur la télévision".

J'ai donc tourné sur plusieurs secteurs et il m'est arrivé de rencontrer le fils, la mère, l'autre fils et malheureusement pas le Saint Esprit ! Donc, en polyvalence sur un secteur, je rencontre le fils d'une dame que je nommerai Wolf (sacré secret professionnel qui nous hante !). Le dit Wolf est bien plus jeune que moi ; au moins 15 ans de moins (veinard !) mais il a fait de la taule et rêvait d'armée et de droiture (pas de bol, ça a loupé). Cela dit, je vais en salle d'attente, je l'appelle et il se lève en se mettant quasiment au garde-à-vous ! Oh là !!! C'est qui ce bonhomme !? Et en discutant avec lui, derrière cette prison qu'il a connu je vois un homme, que dis-je... un gamin ; à qui j'aurais pu mettre une baffe et lui tirer les oreilles ; il n'aurait pas bronché. C'est fou ce qu'on peut trouver en taule... Et c'est triste... A propos, vous connaissez la blague de ces deux femmes qui parlent de leur mari respectif ?
"Moi, mon mari il est en or" dit la première.
"Vous avez bien de la chance" répond la seconde "le mien, il est en taule".

Là, on rit...

Donc, je vois Wolf et durant plusieurs mois, voire années, je l'accompagne dans le cadre de l'insertion.
Mais comme je fais de la polyvalence (en polyvalence, on fait aussi de l'insertion et en insertion on fait de la polyvalence mais c'est de la polyvalence de catégorie... ) ne voilà-t-y pas que je rencontre sa mère. Celle-ci, que je vais voir à domicile (il lui est impossible de se déplacer normalement) m'accueille dans une maison où le plafond laisse passer la lumière - voire la pluie - , en robe de chambre bleue (non, non, elle ne vient pas de se lever) et clope comme un pompier ! Elle a 50 ans et se déplace avec une béquille  ; je lui en donne 70 facile ! Bon, la maman de Wolf est très gentille malgré sa douloureuse vie de famille. Son mari s'est fait tuer d'un coup de fusil, un de ses fils est gendarme, l'autre bûcheron qui tourne au gros rouge (que j'ai aussi "suivi") et Wolf qui est passé par la case "prison" et qui n'a pas touché 20.000 Frs.


Je me dis quand même que certains n'ont pas eu les bonnes cartes en main dans leur existence et si j'ai bien eu des malheurs dans ma vie, il y a quelque chose qui m'a sauvé (enfin, jusqu'à présent !). Donc, j'ai aidé cette dame dans ses papiers ; j'ai constitué des aides financières et puis je venais lui parler, la soutenir. C'est fou comme la parole est parfois meilleure guérisseuse que l'argent !

Et puis nous nous sommes perdus de vue. Et j'ai entendu dire, un peu plus tard, quand j'avais changé de secteur que la mère de Wolf était décédée. Ca ne m'étonnait pas vu ce qu'elle fumait... J'en étais attristé.

J'ai donc changé de secteur où j'ai recroisé le fils bûcheron qui ne tournait plus avec ses 12 litres de rouge quotidiens (oui, oui 12 litres / jour !) mais qui fumait toute l'herbe qu'il avait planté sur plusieurs hectares... Il avait le cerveau complètement ravagé...

Et après 5 années, j'ai à nouveau rechangé de secteur où j'ai recroisé Wolf que j'avais perdu de vue. A croire qu'il avait voulu me suivre comme un fils recherche son père... C'est beau !

Wolf n'allait pas bien. Il avait grandi ; il avait un fils ; il était séparé ; il avait des envies suicidaires ; il picolait comme son frère. J'ai lu Zola et ça aurait pu être un héros d'une de ses œuvres. J'en ris mais je plains celui qui vit ainsi ; où survit. Une vraie galère. En plus pour ce type au cœur tendre...

Bref, dans la discussion je dis à Wolf "Ah ! Votre mère, je l'ai bien connu. Et j'ai appris qu'elle était décédée il y a quelques années. Elle était gentille". Pis tout, quoi...
Et mon Wolf de répondre avec les yeux en forme de rondelles comme le loup dans Tex Avery "Hein !? Elle est morte ???! Mais non, elle est vivante ; d'ailleurs elle habite le Sud... !"
Une mouche passe...
Il ne m'en a pas voulu ; d'ailleurs nous avons bien ri. Et ça lui a fait le plus grand bien !

J'aime la vie ; j'aime accompagner les gens ; j'aime ces moments impromptus ; et si je peux apporter un moment de rire et d'espoir à celui qui est au bord du gouffre, ça me va...

Bonne soirée !


mardi 17 septembre 2013

Pourquoi donc avoir choisi pareil titre pour ce blog ?

Je me trouvais au secrétariat et je discutais, comme à mon habitude, avec les secrétaires du CMS. Le CMS c'est le Centre Médico-Social ; c'est là, où généralement, les assistants sociaux travaillent en polyvalence de secteur. C'est-à-dire que l'assistant social est polyvalent (et poli aussi c'est mieux), qu'il peut donc monter toutes sortes de dossiers, qu'il reçoit tout type de public comme les jeunes, les vieux, les handicapés, les ronchons, les gentils, les familles, les noirs, les jaunes, les homosexuels, les enfants, les paysans, les salariés, les chômeurs, les RSAistes (après les RMIstes), les perdus, les oubliés, les SDF ou les SRS (Sans Résidence Stable), les exclus... bref, la France entière, la France sous de multiples formes.
J'étais donc en train de papoter quand un jeune (plus jeune que moi...) s'est avancé au secrétariat pour demander à rencontrer une assistante sociale. C'est vrai que le métier est quand même pas mal féminin (je n'y peux rien) et que les hommes occupent des postes de responsables le plus souvent ; mais je reviendrai là-dessus plus tard... Je discutais, le jeune est arrivé et la secrétaire lui a demandé sur quel secteur il habitait. Ben oui, les assistantEs socialEs ont toutes un secteur. Par exemple, plusieurs villages à s'occuper ; où alors un ou plusieurs quartiers. D'où le terme polyvalence de secteur. Comprendo ?! A ce sujet, des responsables au-dessus des responsables, ceux pour qui le terrain est une lointaine connaissance..., suppriment le terme de "secteur" pour dire "assistant social de polyvalence" et ainsi intégrer le fait que les assistants sociaux sont désectorisés (ouaaah le beau mot administratif... ! Ca fait quand même dératiser, non ?). Cela a pour conséquence de remettre en cause les pratiques, la façon de travailler ; mais peut-être faudra-t-il revenir sur le sujet plus tard...
Bon, jen suis où avec tout ça ???
Ah oui, le jeune dit qu'il habite à tel endroit et la secrétaire lui répond donc, en me regardant : "Hé ben, ça sera monsieur Christophe car c'est lui qui s'occupe du secteur". Et le jeune de dire "Ah ! C'est la première fois que je vois une assistante sociale homme !"
On a bien ri ; on a vite sympathisé (je vous raconterai une autre anecdote à son sujet plus loin dans ce blog ; pensez à me le redire si j'oublie... !) et bien sûr, ça m'est resté !
Alors, pour construire ce blog, j'ai de suite pensé à ce titre. Logique, non ?!



mercredi 11 septembre 2013

En avant pour l'aventuuuuuuure !

Petite présentation pour le début de l'aventure.

L'aventure de l'écriture et du récit vécu.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu'il me devient nécessaire de dire et d'écrire ce que je ressens, ce que je vois. Décrire ma réalité, mes sentiments, mes questions professionnelles. Taper sur l'ordinateur pour échanger et partager ces histoires qui semblent parfois hors du commun... ou tellement banales...

Écrire parce que la profession d'assistant de service social souffre d'un manque de lisibilité. Les gens que j'accompagne, les professionnels que je croise, les élus avec qui je discute de temps en temps ; peu savent vraiment quels sont nos rôles et nos missions ; à quoi je sers en dehors de l'image de l'assistant social qui fait des aides financières et boit du café le reste de son temps ; ou alors l'assistant social qui retire les enfants, c'est bien connu... Bref, même si il y a un fond de vérité, on ne peut pas passer son temps à croire que la réalité n'est que dans le fond de la tasse... !

C'est à nous, hommes et femmes de terrain, nous qui vivons, qui écoutons, qui accompagnons, que nous revient cette tache de relater. Après tout, on a aussi été formé à l'écrit ; alors, allons-y !

Vous qui venez ici par un pur hasard (il y a au moins 99% de chances que vous arriviez ici de la sorte), n'hésitez pas à lire et relire, à partager auprès des autres, à me dire, à critiquer dans tous les sens du terme, à apporter votre point de vue, à me donner vos questions.

Je souhaite que ce blog ne soit pas un miroir mais plutôt une sorte de porte pour vous, qui s'ouvre sur un nouveau monde ! Le monde de l'inconnu, du désespoir, des larmes, de la violence... mais aussi, et heureusement, celui de l'amitié, de l'écoute active, des cadeaux, des sourires, du réconfort ;
de l'Humain !

Bonne visite et... à très bientôt !